« Tout commence par un rêve »

Commissariat scientifique d’une exposition de Lola Fairise à la Galerie blanche, Première Rue, Unité d’habitation de Briey le 23 Février 2016. Scénographie Elise Pagel-Prévauteau.

Du jardin des Merveilles au royaume de la Nuit… Où peut-on, sait-on encore poursuivre avec Alice le Lapin Blanc de nos rêves d’enfant ? Le temps d’une exposition, La Galerie Blanche se transforme en champ de foire imaginaire, en explorant l’autre côté du miroir des parcs à thème.

Disneyland, Europaparc et le Futuroscope ont été retenus, en France et en Allemagne. Ils ont été choisis en fonction de leur forte notoriété, de leur attractivité, et du caractère emblématique bien différencié de leurs ambiances.

En les parcourant, l’immersion dans un univers imaginaire est totale : ces espaces sont conçus comme des parenthèses temporelles et spatiales enchantées. D’autres règles prévalent, qui ne sont plus celles de la vie quotidienne, et que nous acceptons pour ce moment, nous visiteurs. L’architecture et l’ingénierie sortent de leur rôle de disciplines sérieuses et consacrées à des problèmes ordinaires. Elles sont pour un temps au service d’une scénographie de l’émerveillement, qui utilise tous les artifices : jeux des matériaux, des compositions, des couleurs, des lumières, des sonorisations…

L’exposition se veut elle aussi un univers immersif, jouissif, festif. Les photographies de Lola Fairise, architecte, reflètent la tentative de rendre compte de mondes parallèles en laissant intact leur magie.

Si nous sommes bien cet animal post-moderne décrit par Lyotard, dans un monde qui a dépassé les méta-récits fondateurs, alors l’exposition Tout Commence Par Un Rêve est à notre image : fragile, ludique, décalée et sophistiquée.

« Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible »

Lewis Carroll.